L’ÉPILATION À TRAVERS LE MONDE …

L’évolution décidera bien pour nous !  Selon la science, les constantes de l’évolution morphologique humaine promettent un homme du futur parfaitement imberbe… 

Mais pour le moment, des disparités entre les pays existent. 

Faisons un petit tour du monde du poil et de l’épilation …

Asie 

En Inde il est possible de se faire épiler à la cire orientale mais aussi au fil ! Technique ancestrale et savoir faire typiquement indien. 

Au pays du soleil levant, on arbore des corps imberbes, merci à la génétique ! Dans les 90’s la pilosité dans les films était censurée. Une chance ; Les japonais se veulent moins poilus que la moyenne ; en revanche chez les femmes la différence est moins flagrante … Technique  dans l’air du temps pour ces dames : le laser et la lumière pulsée !  Mais au quotidien le rasage reste la technique la plus utilisée. N’ayez crainte, lors d’un voyage vos poils ne seront pas scrutés :  les japonais sont peu intrusifs et les regards en coin ou les remarques sur la pilosité seraient mal venus. 

Orient 

Dans le monde arabe l’hygiène la propreté et la pureté c’est LA BASE ! La sueur et son  fidèle acolyte le poil  sont  donc considérés  comme impurs ..  

Sur le visage, pour les femmes les critères esthétiques laissent une grande place au naturel (pas d’épilations sauf en cas de pilosité excessive), pour les hommes seulement la barbe et les moustaches sont  taillées en cas de nécessité.  Par mesure d’hygiène les zones intimes et les aisselles  sont toujours épilées. 

Et attention  l’épilation n’est pas l’apanage des femmes ! comme en témoigne le nombre de salons pour hommes à Istanbul. 

Le rasoir est utilisé, mais, la cire orientale à base de sucre et de miel ancêtre du sugaring  est une institution. 

Les latins

Les latins vivent épilation ! Ils respirent épilation ! Mangent épilation ! En Amérique Latine ce sont les champions toute catégorie de la pratique. Surement la conséquence d’un mode de vie dénudé où le corps est mis en valeur, toujours sublimé.  Le culte de la perfection s’affiche sur les plages de Copacabana : Fesses rebondies, peau dorée, maillot échancré. Rien de doit dépasser ! Quant aux Espagnols ce sont les plus gros consommateurs de cire en Europe ! Ces derniers s’épilent en général sur 4 zones : maillot, aisselles, jambes et … visage. 

Le saviez vous ? Le préjugé selon lequel les femmes portugaises seraient plus poilues que la moyenne possèderait une explication historique : au XVIe siècle, peu après la Conquête du Brésil par le Portugal, les femmes portugaises qui habitaient le Brésil ne s’épilaient pas afin de se distinguer des indiennes qui étaient naturellement imberbes. 

États-Unis

C’est dans les années 80 que l’épilation intégrale est née. On comprend mieux pourquoi on a fait des Ohhh et des Haaaa  en regardant les célébrités hollywoodiennes Julia Roberts et Miley Cyrus monter sur la tapis rouge arborant des aisselles totalement naturelles et assumées. 

Cette audace est aujourd’hui pour la jeunesse américaine un tremplin vers un refus des exigences masculines. Les poils symbolisent une liberté retrouvée, une réappropriation de son corps. Ce mouvement d’acceptation de soi, du corps naturel se nomme le « Body Positive ». Les poils inondent la toile et se veulent dans l’air du temps. Décroissance ou évolution ? Il n’empêche qu’une Américaine sur 4 laisse ses aisselles au naturel. 

Afrique Centrale

En Afrique Centrale, les poils ont un aspect érotique, ils sont non seulement acceptés, mais surtout considérés comme un attribut de séduction. On accélère la pousse de poil par différents procédés et on prend soin d’ entretenir sa toison avec des huiles.  Le duvet qui sort du jean, un must pour paraître ultra sexy.  

Afrique du Sud 

La découverte et l’exploration de leur propre corps pour les africaines ont longtemps été  tabou. Le sujet reste encore de l’ordre de l’intime…. Mais désormais les femmes de Johannesburg veulent elles aussi s’épiler ! De 16 à 50 ans, le  « brésilien » est “tendance”  ! L’échancré et l’intégral font fureur dans les instituts. Hygiénisme, mimétisme occidental ou réelle liberté assumée ? Les femmes africaines s’opposent parfois en mettant en lumière la pression sociale et une nouvelle soumission aux fantasmes masculins. 

Europe du Nord

Précurseurs du corps au naturel et adepte du poil assumé : Les pays d’Europe du nord comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède ou encore la Norvège s’assument avec une pilosité libre. 

Les néerlandais sont 8% et les Allemands 6% seulement à fréquenter les salons d’esthétique. 

France 

Les françaises s’épilent quand elles en ressentent le besoin et surtout quand elles ont le temps. 

82% d’entre elles s’épilent régulièrement et passent ce moment en toute intimité à la maison ou dans un institut. Elles se sentent de plus en plus libres de s’épiler ou non et s’approprient timidement l’esprit « body positive ». Pour ce qui est des techniques d’épilation, le rasoir sort en tête de liste. C’est la technique la plus répandue en France mais aussi dans le monde. 

La pratique du « no shave » a doublé en huit ans. 28% des françaises assument leurs poils, une impulsion donnée après le confinement et l’influence des mouvements féministes. 

Le piège serait de basculer vers une injonction à ne plus s’épiler par solidarité féminine. 

Il est bien entendu possible de s’épiler et de revendiquer son libre arbitre !  

Les femmes s’affranchissent des diktats et se réinventent une féminité, une féminité où le corps est parfait dans ses imperfections, ou un ventre rond est charmant, les poils féminins, la cellulite assumée. On montre sa différence. Une évolution dans les mentalités pointe son nez. Une révolution même !  

Mais revendiquons aussi l’envie de se sentir douce et imberbe, parfois ou tout le temps.  Vouloir certaines zones épilées et d’autres plus naturelles, de choisir en fonction de nos envies et nos vies l’épilation qui nous ressemble, s’afficher ou se cacher sans peur du qu’en dira-t-on, s’offrir ce moment de retour à son corps dans un institut de beauté et découvrir son corps sans couverture :  c’est être LIBRE . 

Car la féminité est plurielle ! Tout simplement.